Une ville du Moyen Âge

Il m’arrive de comparer l’état actuel de notre planète à celui d’une ville du Moyen Âge.

À cette époque, les gens jetaient leurs déchets et leurs eaux usées par les fenêtres. Ils ne réalisaient pas qu'ils propageaient de terribles maladies qui les empoisonnaient. Ce comportement était considéré comme normal parce que tout le monde le faisait. Les plus riches d’entre eux avaient beau s'isoler du peuple, certains virus et certaines bactéries finissaient par les atteindre.

Un jour, les liens de cause à effet furent établis. Les premiers à en parler furent considérés comme des hurluberlus. Il a fallu du temps, de la sensibilisation et aussi des lois qui ont imposé une organisation différente, les changements ne se sont pas réalisés du jour au lendemain. Les comportements ont dû être changé pour le bien de tous.

Malgré toutes les connaissances que nous avons, nous continuons de contaminer l'environnement et la société en adoptant des comportements que nous considérons comme « normaux ».

Bon nombre d'entre nous fustigeons les multinationales parce qu'elles ne pensent qu'à leurs profits.
Et nous consommateur, clients de ces entreprises, nous achetons leurs produits en recherchant les prix les plus bas. Un prix bas ne peut intégrer ni la dette environnementale ni les dégâts humains et sociaux que leur production a pu engendrer (2).

Tout le monde croit à la vertu et à la justice, mais quand vient le temps de la mise en pratique, c'est une autre histoire, surtout si ça coûte plus cher.

Peu à peu, toutefois, nous commençons à réaliser notre part de responsabilité (1) et nous changeons nos comportements.

Il est temps de montrer que nous voulons autre chose que des produits bons marchés. (2) Nos choix peuvent contribuer à édifier un système au service des gens, plutôt que le contraire. Nous formons le marché mondial. L’expérience du commerce équitable et les répercussions qu'il a déjà sur la vie de milliers de personnes (3) est la preuve qu’un autre monde est possible.

Tout comme la démocratie qui ne se limite pas à aller voter de temps à autre, la mondialisation de la justice sociale et environnementale n'est pas qu'un discours. Elle exige de passer de la pensée à l’action quotidienne. Elle doit s'exercer chaque jour, dans ce que nous disons aux politiciens et aux entreprises, dans ce que nous achetons et dans notre attitude à l'égard de ceux et celles qui nous entourent.

La révolution actuelle et celles qui suivront s'amorcent dans notre esprit mais doivent se poursuivre dans chacune de nos actions. À nous de prendre le pouvoir au quotidien afin de construire le monde dans lequel nous souhaitons vivre et que nous souhaitons offrir à nos enfants.

Lecture du mois proposée par Mitsch Jean-François

blog.mitsch.be

livre « Acheter c’est voter » Laure Waridel, Ecosociété - ISBN 2-923165-06-3

(1) GIEC Bruxelles avril 2007 article complet
(2) Achetons local dès que possible
(3) Mais pensons aussi à créer du travail localement

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