une crise financière, environnementale et énergétique

Nous subissons une crise financière, environnementale et énergétique.
La coopérative (www.emissions-zero.com) répond aux trois aspects. » Jean-François Mitsch, Emissions-Zéro

Produire sa propre électricité comme on cultive son potager, c’est possible. Pour autant qu’on s’associe. Les coopératives éoliennes, qui fleurissent aux quatre coins du pays, proposent à leurs membres de gérer toute la filière énergétique, de la production à la vente. Un concept en pleine effervescence depuis le début de la crise financière.
« Ce qui intéresse les coopérateurs, c’est de visualiser précisément où arrive leur argent », dit Jean-François Mitsch, pour Emissions-Zéro, une coopérative basée à Houyet. L’association en est au stade de la récolte de fonds et du développement de son parc éolien. Cinq éoliennes seront construites cette année, vingt autres l’année prochaine.
La coopérative réunit 1.200 membres, mais vise les 10.000 affiliés en 2010. C’est que le mouvement s’est accéléré dans la foulée de la crise financière. « Nous assistons à une explosion des demandes », assure Jean-François Mitsch. Chaque mois, le nombre de coopérateurs gonfle d’une centaine de membres, contre une croissance limitée à une dizaine de membres par mois avant l’éclatement de la crise.
Tous sont prêts à débourser 2.600 euros pour acheter une dizaine de parts de la coopérative. Un investissement annoncé rentable (15 %en moins sur la facture finale, selon l’estimation d’Emissions-Zéro), grâce à la suppression des intermédiaires, et au contrôle des prix par la coopérative. Sans oublier que dès 2010, les membres pourront s’octroyer des dividendes. Quelle différence, dans ce cas, avec une entreprise classique ? « La valeur de la coopérative, c’est qu’elle ne poursuit pas de but spéculatif, répond Jean-François Mitsch.
C’est une réponse très forte à la crise financière, qui a montré les limites de la spéculation. » Le système a également pour objectif de créer une filière « courte », où tous les maillons de la chaîne, du producteur au vendeur d’électricité, font partie de l’économie locale. « La coopérative éolienne est la preuve que les acteurs locaux ont les moyens de mettre sur pied des projets importants, sans devoir chercher des financements du côté des institutions bancaires. »

Lesoir, 3 mars 2009 - GILLESQUOISTIAUX

Posts les plus consultés de ce blog

Energiesplus conférences, entrées gratuites

Fw: Communiqué de presse Nature & Progrès Belgique

AthenaWeb, a moving picture of science, soon back in business