La ville durable n'est pas une vue de l'esprit.

Elle est déjà mise en oeuvre à l'échelle de quartiers pilotes.
Exemples en Chine : Dongtan, la première éco-ville

Dongtan (la plage de l’est) est en construction sur l’île de Chongming,
la troisième plus grande île de Chine, située dans l’estuaire du Yangtze, à côté d’une réserve naturelle où les oiseaux migrateurs font escale entre la Sibérie et l’Australie.
En 2010, une première phase sera achevée et déjà 25 000 personnes y habiteront. Elle devrait accueillir 500 000 âmes en 2050. L’objectif est de réduire à néant les émissions de dioxyde de carbone et de limiter à moins de 2 hectares par personne l’empreinte écologique (*) : c’est trois fois moins qu’à Shanghai, Londres ou Paris. Le quartier « zéro carbone » de BedZED (Beddington Zero Energy Development), dans la banlieue de Londres, visité par une délégation chinoise en 2005 et auquel le cabinet britannique Arup (engagé dans le projet Dongtan) a participé, est une des sources d’inspiration. Le projet prévoit un recyclage maximal des déchets et une quasi-autosuffisance énergétique et alimentaire. Des éoliennes et des panneaux solaires fourniront l’électricité. La combustion des déchets organiques, et notamment des cosses de riz recyclées par les agriculteurs locaux, assurera le chauffage.
En combinant les méthodes de construction traditionnelle et les derniers développements des green tech, les besoins énergétiques nécessaires pour le chauffage et le refroidissement des bâtiments devraient être réduits de 70 %. Les matériaux de construction seront autant que possible fournis localement, pour limiter les transports. Les campagnes avoisinantes fourniront les produits alimentaires, selon le cahier des charges de l’agriculture biologique. La voiture traditionnelle sera bannie. Les citadins se déplaceront à pied ou à vélo, sur des bateaux taxis alimentés par des panneaux solaires ou dans des bus à hydrogène.
La ville s’organisera autour de réseaux de canaux fluviaux, dans le respect de la tradition chinoise. Elle sera relativement compacte pour permettre une moindre dépense énergétique et son extension se fera sous la forme d’un chapelet de villages se fondant dans le paysage rural, plutôt que d’une masse urbaine difficilement maîtrisable.
Bref, un modèle de ville écologique. Sur le papier du moins.

* Empreinte écologique :
évaluation de la surface nécessaire pour subvenir aux besoins d’un habitant.
©
alternatives-economiques.fr N°253 décembre 2006

Mitsch Jean-Francois

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